Ce deuxième tour des cantonales me laisse un sentiment de gâchis. Le canton de Valence 4 aurait du rester dans le camp de la droite républicaine : Le choix de son candidat selon la règle de reconduction automatique du sortant n'a pas été des plus heureux... Ce choix, l'UMP l'a eu dès l'été dernier. Et si pour elle, le candidat qu'elle a décidé de soutenir sur Valence 4 n'avait "tué ni père, ni mère", elle en connaissait pourtant les faiblesses...
Deux candidats, deux méthodes :
Valence 4 : Absent de Valence pour des raisons professionnelles, déconnecté de la vie municipale, sans soutien local, fragilisé, M. Faivre Pierret a été tenté par le côté obscure : Il a axé sa campagne sur des thématiques "droite dure" et accepté le soutien du FN pour le second tour. Obtenant 46,92% des voix, il a offert le canton à la majorité de gauche.
Sur Valence 2, Nicolas Daragon, membre de l'opposition municipale, qui a fait un travail de terrain durant tout son mandat, s'est fait connaître et apprécier des habitants de son canton. Il a basé son action sur la proximité, la défense des intérêts de ses concitoyens. Il s'est abstenu flirter avec les idées extrémistes et il a contenu le FN sur son canton. Il a ainsi rassemblé bien au-delà de son camp et remporté une belle victoire avec 57,7% des suffrages exprimés.
La comparaison entre ces deux exemples montre qu'il est contre-productif de vouloir étouffer l’expression du centre-droit et que la tentation de l’extrême-droite mène la droite républicaine à sa perte.
Enfin, le succès remporté sur Valence 4 est un avertissement sévère envoyé à la gauche municipale. D'ailleurs, les résultats des deux cantons cumulés donnent 52,85% pour la droite. Et ce message des Valentinois aux exécutifs municipal et départemental aurait été plus audible encore si Valence 4 était resté à l’opposition ! Dommage…