En France et dans le monde occidental, nous vivons durement la crise. Le pessimisme semble étendre chaque jour son emprise. Nous constatons aujourd'hui combien François Hollande ne représentait pas l'espoir du changement mais simplement le rejet d'un président stigmatisé. Notre pays fait face à des défis importants que le gouvernement semble incapable de relever, plongeant ainsi de nombreux Français dans le pessimisme.
Cependant, il nous apparaît nécessaire de nous poser la question suivante : le monde va-t-il si mal ?
La réponse semble être non. N'en déplaise aux prophètes de malheurs, aux protectionnistes, aux souverainistes et autres pleureuses qui défilent dans nos journaux télévisés. Le PIB par habitant du monde a atteint des records. Le monde n'a jamais été aussi riche. L'ONU a annoncé que les objectifs 2015 du Millenium Development ont été atteint dès 2008. Les inégalités au niveau global n'ont jamais été aussi réduites. Des pays d'Afrique sortent de la misère sans l'aide au développement traditionnellement fournie par les pays riches.
Les indices de développement humain augmentent. Il n'y a jamais eu autant d'enfants scolarisés dans le monde. Il n'y a jamais eu autant d'étudiants et d'universités.
Même s'il reste encore beaucoup à faire, la diffusion de la médecine moderne et de la technologie a permis une augmentation de l'espérance de vie. Toujours sur le même continent, les décès dûs à la malaria ne cessent de diminuer. Le nombre de décès liés au SIDA baisse également depuis les 8 dernières années.
Malgré les images spectaculaires des conflits qui secouent le monde, le nombre de morts dans les conflits armés n'a jamais été aussi bas. Le taux d'homicide mondial suit la même tendance malgré les massacres qui font la une de l'actualité.
Le gaz n'est plus une denrée rare. Le débat, parfois partial, sur l'exploitation du gaz schiste ne doit pas nous conduire à renoncer à l'exploration de moyens sûrs à son exploitation.
Dans le domaine énergétique, nous avons évoqué l'énorme potentiel des réacteurs nucléaires à sels fondus. La capacité de production des énergies renouvelables n'a jamais été aussi élevée. Les rendements agricoles ne cessent de progresser. Nous pourrions aussi faire en sorte de ne mieux gérer les 30 à 50% de nos aliments non consommés jetés.
L'innovation n'a jamais été aussi importante dans l'informatique, la robotique, la communication et la productivité que durant ces dernières années.
On pourrait multiplier ainsi les sources d'optimisme au milieu des drames qui hélas secouent périodiquement notre monde.
Mais ne soyons pas victimes du pessimisme et de la nostalgie, changeons notre regard sur le monde. Enlevons nos lunettes d'habitants des pays riches. Ce monde, que l'on nous décrit de manière si désespérante, n'a en fait jamais été aussi porteur d'espoir et de changement. Nous ne cessons de progresser même si parfois nous trébuchons.
Nous ne nous confondons pas dans un progressisme naïf, nous ne sommes pas plus victimes d'un optimisme béat. Du chômeur à l'entrepreneur, nous sommes nombreux à souffrir de cette crise qui secoue notre pays. Nous devons faire face chaque jour à ces nombreux défis qui naissent dans ce monde en mouvement.
Nous avons la certitude que la France a un besoin urgent de réformes.
Nous sommes persuadés que l'Europe est notre avenir, le monde notre horizon.
Nous avons résolument une approche optimiste.
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