Loin de moi la prétention d'apporter en quelques lignes une réponse à cette question complèxe. Vous avez constaté comme moi que les candidats de toutes les organisations politiques promettent durant les campagnes électorales de réaliser un certain nombre de réformes, et une fois au pouvoir, ils sont incapables de les mettre en chantier.
L'un des freins le plus important à la mise en oeuvre de ces réformes est le calendrier électoral et le rythme des élections. Avez vous remarqué que presque chaque année, les Français sont appelés aux urnes : 2007 : Présidentielles et legislatives, 2008 : Municipales et cantonales, 2009 : Européennes, 2010 : Régionales, et à venir : 2011 : Cantonales, 2012 : Présidentielles et Legislatives et 2014 : Municipales et Délégués territoriaux.
Les réformes sont généralement contestées, accueillies avec méfiance. Elles changent les habitudes et créent inquiétude et mécontentement auprès de la population. Comment un Gouvernement peut-il conduire des réformes nécessaires pour l'intérêt collectif et prendre le risque de créer des conditions défavorables pour les élections intermédiaires ? Quelle que soit la sensibilité politique du Gouvernement en question, entre les critiques de l'opposition et le mécontentement des candidats, leaders et élus locaux de son camp, celui-ci est amené à lever le pied des réformes quand il ne les abandonne pas.
L'autre inconvénient de ces élections à répétition est que l'on finit par lasser les électeurs. Nous constatons des participations de plus en plus faibles aux différentes consultations.
Ne serait-il donc pas utile de simplifier et réunir toutes ces élections nationales et locales autour d'une seule consultation ? Cela ne permettrait-il pas de donner le temps nécessaire à la réalisation des réformes ? Cela n'aurait-il pas l'avantage de mobiliser l'electorat et de le faire participer en nombre à ces élections ? Une certitude, cela en réduirait le coût d'organisation...