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Non au parasitage politicien de l'antiracisme.

Publié le 27 Novembre 2013 par Noubar KECHICHIAN in Point de vue

Franternite.jpg J’avais écrit il y a quelques mois, un article pour exprimer mon inquiétude quant à l’évolution des rapports entre immigrés et autochtones.

 

Les débats autour de la sortie du film « La marche » et l’actualité locale me donnent l’occasion d’y ajouter un paragraphe.

 

Je constate que souvent sous le terme de « racisme », on mélange deux notions :

 

A – La haine et le rejet de l’autre en raison de la religion, l’origine, la couleur de peau, le physique, l’handicap… Ce « vrai racisme » qui est très minoritaire en France est à condamner. Il faut lutter contre cela à travers l’éducation et la justice.

 

B – Un «faux racisme » qui est plutôt un ras-le-bol exprimé par une part croissante et aujourd’hui majoritaire de la population, face à la montée des agissements criminels, délictuels ou irrespectueux de membres des populations immigrées ou des Français issus de l’immigration récente.

 

Et il est insupportable de vouloir faire passer cette deuxième catégorie de Français, soucieux du respect des biens et des personnes et du bien vivre ensemble, pour d’affreux fachos racistes ou xénophobes. Il est honteux de chercher à les faire culpabiliser et de tenter de leur faire baisser la garde. Au contraire, ce sont les populations immigrées ou issues de l’immigration récente qui doivent réagir et se prendre en main, et limiter les agissements négatifs qui sont la cause de ce rejet.

 

Seuls la concorde et le respect des personnes et coutumes permettra de lutter efficacement contre ce ras-le-bol.

 

Permettez-moi ici de témoigner : Né au Liban, je suis arrivé en France à l’âge de 9 ans sans connaître la langue française. J’ai un peu rattrapé ce retard, effectué des études, mon service militaire, travaillé dans divers entreprises et fini par créer la mienne. J’ai réussi à m’intégrer tout en cultivant mes origines. Mon prénom ne m’a jamais créé de difficultés. Je n’ai jamais ressenti de racisme à mon encontre.

 

Plus généralement, les membres de la communauté arménienne ont toujours eu une volonté collective de devenir de bons citoyens. Par le passé, un « comité de sages » gérait le cas des brebis égarées quitte à les dénoncer à la police si celles-ci ne se conformaient pas aux us et coutumes et à la loi. Un tel comité n’existe plus, et je dois malheureusement constater que quelques migrants arméniens donnent parfois le mauvais exemple, ce qui agace fortement les français d’origine arménienne qui ont réussi leur intégration.

 

La volonté et les efforts d’intégration ne s’expriment et ne se traduisent pas suffisamment en actes au sein des populations immigrées et ceci est une autre cause de leur rejet.

 

Parmi ceux qui prétendent lutter contre le "racisme", on trouve des manipulateurs indignes. On a vu nombre de leaders de mouvements antiracistes être récupérés ou instrumentalisés par des partis politiques.

 

D’autre part, l’engagement politique conduit aussi certains à utiliser le « racisme » pour déstabiliser un adversaire politique. J’ai personnellement été la cible de telles provocations. Je ne suis pas tombé dans le piège et ai mis fin à toute relation avec ce type de personnages.

 

L’antiracisme est particulièrement contreproductif lorsqu’il est l’objet d’un parasitage politicien. L’instrumentalisation  politique de l’antiracisme est une insulte pour les vraies victimes du racisme.  

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