La politique en matière de logement social de la majorité municipale de Valence est très dangeureuse car elle est dogmatique et idéologique : La mixité sociale est réduite à l'obsession d'implanter à tout prix des logements sociaux dans les "beaux quartiers" de la ville.
Pourtant la mixité sociale est une chance. Elle est sensée renforcer le lien social, la tolérance, et la solidarité dans notre société de plus en plus individualiste. Elle est déjà une réalité à l'école, dans les entreprises, dans la vie associative.
Pour ces raisons, je suis favorable à une politique de mixité sociale en matière de logement, à condition que les bailleurs sociaux aient une attitude responsable. Nous connaissons tous des cas de tensions créées dans tout un immeuble par le comportement irrespectueux d'un seul locataire. Trop souvent, les beilleurs sociaux sont laxistes dans le choix et le suivi de l'installation de leurs locataires. Ils devraient s'imposer l'obligation d'assurer la tranquilité sociale par une présence et un contrôle sur le comportement de leurs locataires vis à vis de leurs voisins.
La façon dont la politique municipale est menée va malheureusement augmenter les tensions sociales. Le choix des acquisitions de logements ne doit pas se faire dans le secret et à l'insu des riverains. La municipalité doit assumer sa volonté de développer la mixité sociale et le faire en toute transparence. Enfin, cette politique de mixité doit aussi être appliquée dans les quartiers sensibles. On ne réglera pas toutes les difficultés en transférant les habitants de ces quartiers vers d'autres.
Le plan de réfection du parc d'appartements de l'OPH est insuffisant. Face à la demande, La Ville ne peut laisser plus de 500 logements vacants. Au lieu de mobiliser des millions d'euros pour acquérir un nombre limité d'appartements, l'OPH devrait engager des sommes plus importantes pour rénover l'éxistant.
La municipalité va aussi augmenter les tensions avec les propriétaires. Lors du dernier conseil municipal, la majorité a proposé d'assujettir à la taxe d'habitation les logements vacants depuis plus de 5 ans. J'ai refusé de voter ce texte car les propriétaires ont déjà été fortement touchés par l'augmentation de 8% de la taxe foncière en 2010. Cette nouvelle contrainte va mettre bon nombre de petits propriétaires en difficulté.
Enfin, la forte augmentation des loyers, des charges et de la taxe d'habitation depuis trois ans touche de plein fouet les foyers les plus modestes.
J'invite donc la municipalité à faire montre de plus de rigueur, de responsabilité et de volontarisme dans sa politique de logement et de limiter les taxations et les mesures liberticides envers les locataires et propriétaires.