L'augmentation de la population et de la qualitié de vie nécessite des besoins croissants en énergie. De plus, si nous souhaitons limiter véritablement les émissions de gazs à effet de serre, cela passera par l'utilisation d'une énergie électrique bon marché dans l'industrie et la transformation des parcs automobiles en véhicules électriques. Dans une telle hypothèse, les besoins en énegie électrique seraient telles que les offres alternatives (éolien, solaire...) ainsi que les mesures d'économie ne pourraient suffir. Enfin, la raréfaction des energies fossiles (petrole, gaz) rend l'énergie nucléaire incontournable.
En finir avec la peur du nucléaire :
Hiroshima, Nagazaki, des décennies de peur d'une guerre nucléaire planétaire, des accidents dans certaines centrales et des campagnes de dramatisation de lobbys anti-nucléaires ont donné à cette filière une image négative. Dans un raisonnement par l'absurde, nous pourrions constater que l'ensemble des vicitimes dûes à l'énergie nucléaire est bien inférieure aux accidents de la circulation : Faudrait-il pour autant en revenir au cheval et interdire les voitures ?
Depuis 2000, Le Forum International Génération IV permet une coopération internationale dans le cadre du développement des systèmes nucléaires de nouvelle génération. Cette coopération a déjà permis d'avancer des propositions tant en termes de Fission que de Fusion nucléaires.
Parmi celles-ci, je vous invite, si ce n'était déjà fait, à découvrir par ce lien le concept de réacteur nucléaire à sels fondus (RSF) (en anglais, molten salt reactor : MSR) : Un type de réacteur nucléaire dans lequel le combustible nucléaire se présente sous forme de sel à bas point de fusion. Le sel fondu joue à la fois le rôle de combustible, de caloporteur et de barrière de confinement.
Sur la question du nucléaire, avant de jeter le bébé avec l'eau du bain, il serait utile de donner les moyens à la Recherche et Développement pour nous permettre d'accéder rapidement à une telle technologie qui possède des avantages considérables sur les autres : Elle élimine ou réduit de façon considérable la totalité des critiques faites à la filière nucléaire, à savoir la sûreté, les déchets et les faibles réserves de combustibles. Il n'existe pas de verrou technique majeur mais de nombreux éléments théoriques ou expérimentaux à confirmer à l'échelle industrielle.