A la suite du conseil municipal d'hier soir où le projet de communauté d'agglomération de Valence agglo a été voté, je ressens à la fois de la fierté et de la colère.
De la colère car le Maire de Valence n'a pas répondu aux inquiétudes et questions exprimées quant au projet intercommunal tel que présenté : Et il a failli à son rôle d'information et a manqué de respect envers deux élus qui ont la légitimité des urnes pour interroger le Maire et sa majorité sur leurs propositions et décisions.
Avec ma collègue Anne-Valérie Pinet, nous avons voté contre la délibération (mon intervention) et je repose ici les questions : Quelles sont les garanties dont dispose M. le Maire de voir les communes ardéchoises rejoindre Valence-agglo ? Quelles sont les projections en termes de coût de fonctionnement et l'impact sur la fiscalité des Valentinois ? Quel est le projet politique de Valence agglo ?
La précipitation dans laquelle s'est déroulée la création de Valence-agglo n'a pas permis de travailler sérieusement ces questions. Et si M. le Maire n'a pas souhaité répondre et s'est dérobé en me reprochant de ne pas maîtriser ce sujet, est-ce parce qu'il n'a aucune garantie des communes ardéchoises, qu'il n'a aucune idée de ce que cela va coûter aux valentinois (ou qu'il n'ose annoncer la couleur) et que le seul projet politique qu'il a est d'occuper le fauteuil de Président de Valence-agglo et de montrer qu'il a tenu cette promesse électorale ?
Mon seul regret est de ne pas avoir plus tôt exprimé publiquement ces craintes. En effet, j'avais bien soulevé ces questions avec un certain nombre de mes collègues de l'opposition. Mais une majorité d'entre eux étant consentants, j'avais accepté par discipline de groupe de voter les délibérations précédentes. L'évolution récente du dossier m'interdisait de rester plus longtemps silencieux.
Pour finir, je voudrais féliciter mon collègue Nicolas Daragon qui a réussi le tour de force de se faire élire au conseil intercommunal de Valence-Agglo en réunissant plus de voix (13) chez ses opposants (!) que dans son propre camp (10 voix)....
Aux côtés d'Anne-Valérie Pinet, je suis fier d'avoir défendu les intérêts des Valentinois et d'avoir joué le rôle d'opposant que plus de 17000 d'entre eux nous ont confié en mars 2008.